Enquête nationale sur les rapaces nicheurs dans la Rhône
> Au niveau national :
Le maître d'œuvre au niveau national en est la Ligue pour la Protection des Oiseaux, commission Rapaces (Fonds d'Intervention pour les Rapaces).
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> Au niveau départemental :
Les objectifs de cette enquête sont, sur le plan national :
2. De préciser ainsi la répartition des rapaces en France avec, par région, des densités moyennes (globales et par habitats).
3. D'évaluer, autant que les données le permettent, l'évolution numérique des populations nicheuses depuis 1982 (année de la première enquête nationale mais surtout depuis 2000-2001, période de la grande enquête participative nationale et aux résultats corrigés, plus fiables) et les tendances actuelles à l'échelle nationale et régionale.
4. De mettre en relation, au moins qualitativement, les effectifs et les tendances ainsi obtenus avec quelques grands indicateurs de la structure des paysages, des aménagements, des menaces particulières ou des mesures de conservation afin de suggérer les causes possibles des tendances constatées et de souligner ainsi des voies de recherche ou des orientations de conservation à développer.

A l'occasion de l'identification, on constate qu'il est assez difficile pour le débutant de ne pas faire de confusion entre le Circaète Jean-le-Blanc ou la Bondrée apivore avec la Buse variable. La distinction entre l'Epervier femelle et l'Autour des Palombes n'est pas non plus évidente : il faut donc une bonne connaissance des critères d'identification des rapaces sur le terrain pour pouvoir se porter volontaire dans cette enquête en tant que coordinateur de carré. En revanche, tous les adhérents sont invités à y participer lors de journées écovolontaires lorsque celles-ci sont proposées : des équipes peuvent être mises en place afin de se répartir le terrain sur la surface large de 25 km², un bénévole expérimenté encadrant les bénévoles débutants.
La méthode employée à l'échelle du département du Rhône est un compromis entre la rigueur scientifique et l'appréciation personnelle des ornithologues. Rappelons que l'unité de base de travail est la carte I.G.N. au 1/25000ième, série bleue. Pour chaque carte, il est demandé une estimation (ou un recensement complet) du nombre de couples nicheurs de toutes les espèces détectées sur un carré central fixe de 25km² (5 km x 5 km, soit 20 cm x 20 cm à l'échelle de la carte) qui représente un échantillonnage aléatoire et qui peut de ce fait être utilisé à l'échelle de la France pour une estimation globale même si, en ce qui concerne une carte, il n'est pas forcément représentatif. Un minimum de 2 à 3 sorties est nécessaire au cours d'une saison de nidification afin d'estimer les populations. A cette occasion, la météo est un élément essentiel. Certains jours très favorables ont permis l'observation d'espèces jusqu'à huit, sur certains secteurs I.G.N.. Mais, en moyenne, on a une bonne estimation en réalisant au moins la couverture géographique sur un minimum de temps de 70 heures dans la saison. Dans notre département, avec 250 à 400 heures en moyenne réalisées par les participants motivés sur une saison de reproduction, la couverture en est réellement fiable ! A titre d'exemple, le coordinateur départemental prospecte, selon les années, de fin février, période des parades des Buses variables, à début septembre, date d'envol des derniers jeunes de Faucons hobereaux.
Cette enquête a permis d'établir une corrélation étroite entre les espèces et les milieux. Une chose se vérifie pour toutes : c'est surtout le régime alimentaire à travers l'habitat qui conditionne la présence ou non des espèces. Malgré cet état de fait, certaines questions restent pour l'instant sans réponse. Certains habitats au premier abord identiques dans le département ne recèlent pas la même densité pour une espèce donnée : à titre d'exemple, l'Epervier d'Europe peut être commun dans des carrés qui présentent le même type d'habitat forestier ou bocager que d'autres qui n'en n'ont qu'un à deux couples nicheurs certains ou probables.